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2011Novembre08 En Italie, on fait comme les Italiens ...

ITALIE

En Italie, on fait comme les Italiens ...


 

 

Après la Grèce, voici que les regards financiers se tournent maintenant vers l'Italie, la 3ième plus importante économie de la zone européenne. Mais pourquoi donc ?

 

La dette nationale du pays s'élève à 2,000 milliards d'euros. Le ratio de la dette sur le PIB (Produit Intérieur Brut) est actuellement de 120% ...

 

D'ici 2015, les dirigeants italiens devront renégocier près de 50% de la valeur totale de la dette, soit plus de 900 milliards d'euros, dont 310 milliards viennent à échéance en 2012, et oui, l'an prochain ! En passant, ce montant représente la dette totale de la Grèce ...

 

Le coût moyen de la dette existante est présentement de 4,2% mais, avec la récente crise financière européenne, le taux d'intérêt sur les obligations gouvernementales, ayant un terme de 10 ans, est, en date d'aujourd'hui, de 6,8%. Si le taux se maintient à ce niveau l'an prochain, le coût additionnel annuel de la dette, en intérêts seulement, grimpera de 7,8 milliards d'euros pour cette tranche de la dette! Si le taux montait à 9% ? 14,4 milliards en dépenses supplémentaires ...

 

Si on applique une prime de risque de 2,5% sur le montant total de la dette nationale, on obtient un coût additionnel annuel de 50 milliards d'euros ...

 

Le Parlement Italien vient tout juste d'approuver un nouveau plan d'austérité, de 55 milliards d'euros, visant à réduire le déficit; le plan était, il y a 6 mois, de 45 milliards !

 

Une hausse soutenue des taux d'intérêt, sur plusieurs années, aurait un effet dévastateur sur l'économie du pays. Et c'est la crainte qui est partagée par les financiers et les investisseurs.

 

Les économistes prévoient une contraction du PIB de l'ordre de 1,5% et de 2,0% en 2012 et 2013; le pays se retrouverait donc en récession, ce qui ne serait pas favorable, mais pas du tout, à une réduction du déficit ...

 

Voici un graphique, publié par Barclays, qui démontre l'évolution de la croissance de la valeur des comptes bancaires en Italie, et ce, de 2008 à 2011 :

 

 

 

 

La croissance annuelle depuis la fin de l'année 2010 est nulle ... Est-ce que les résidents ont besoin d'effectuer des retraits pour vivre ? Est-ce que les revenus sont inférieurs ? Ou, assistons-nous à un exode des capitaux ? Si c'est le cas, ce n'est pas vraiment souhaitable pour les institutions financières italiennes qui ont déjà besoin d'une capitalisation supplémentaire ...

 

Beaucoup de questions, peu de réponses et surtout, une incertitude grandissante ! Et qui dit incertitude, dit risque ... Et qui dit risque, dit volatilité des marchés boursiers !

 

Il faut surveiller le taux sur les obligations de 10 ans; si ce dernier franchit le seuil des 7%, qui est un seuil psychologique, il faudra s'attendre, selon moi, à des corrections boursières importantes ? On verra bien, mais chose certaine, la crise financière européenne est loin d'être finie ...

 

Je termine avec un dicton italien :

 

<< A gran promettitor poca fede si deve. >>

Traduction : À grand prometteur, peu de créance !!!

 

 

 

 



09/11/2011
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