InvestissHeure

À chaque année, je consulte le site Web de l'Institut de la Statistique du Québec pour obtenir les données récentes sur les actifs détenus par les sociétés de courtage de détail en valeurs mobilières au Québec dans le but de comparer les résultats des firmes de courtage de type "plein exercice", courtiers, à ceux des firmes de courtage "À escompte" ou si vous voulez, en ligne/direct.

Les résultats sont présentés dans le tableau suivant :

La valeur des actifs totalisait $153,7milliards au 3ième trimestre de 2010 dont $33,8milliards avaient été recueillis par les firmes de courtage en direct, soit 22% du marché alors que le ratio de pénétration n'était que de 14% en 2007 ! Sur une période de 3 ans, les actifs des investisseurs autonomes ont augmenté de 48,6% ($11,1milliards) alors que les actifs sous gestion des courtiers ont diminué de $16,2milliards, soit une baisse de 11,9%.

Il sera intéressant de vérifier si cette tendance se maintiendra au fil des ans ou si c'est un mouvement de capitaux attribuable à la correction des marchés boursiers de 2008 ?

En terminant, je ne peux que m'interroger sur la composition des portefeuilles d'investissements des courtiers de plein exercice; en effet, vous constaterez qu'ils détiennent 18,5% de la valeur totale des actifs de leurs client(e)s dans ... des Fonds Communs de Placement ... La valeur ajoutée, selon moi, de transiger avec un courtier, est sa capacité de sélectionner des titres de sociétés (actions/obligations), non ?  Qui plus est, une gestion active est recherchée et non pas une gestion passive avec des Fonds Mutuels ? Je ne comprend pas que l'on verse des commissions à un courtier pour détenir des Fonds dont les gestionnaires prélèvent eux aussi des frais de gestion alors qu'on peut se procurer ce type de placement en ligne ? Pas une stratégie gagnante pour les firmes de courtage de plein exercice, pas du tout ...